Une citerne qui arrose la façade de lisier et un gros feu devant les grilles : la tension est montée d'un cran mercredi en fin de journée à Agen, après une réunion houleuse en préfecture avec la Coordination rurale.
La Confédération paysanne, troisième syndicat agricole en France, classé à gauche, a appelé mercredi l'ensemble de ses adhérents « à se mobiliser » auprès des agriculteurs déjà sur le terrain, tout en soulignant être en désaccord avec les « solutions proposées » par les syndicats majoritaires.
Plusieurs centaines de tracteurs ont commencé mercredi après-midi à bloquer l'autoroute de contournement de Strasbourg, un axe très fréquenté qui est condamné jusqu'à jeudi soir par des agriculteurs venus exprimer leur colère et leur inquiétude quant à l'avenir de leur métier.
Les cours des céréales se sont raffermis ces derniers jours, après des semaines de déprime, aidés par l'essoufflement de la vague spéculative à la baisse, mais le rebond reste fragile.
Le discret ministre de l'agriculture Marc Fesneau, monté au front cette semaine face aux manifestations d'une profession qu'il connaît bien, reste critiqué pour sa faiblesse politique supposée et devra se contenter du second rôle : les annonces viendront de Matignon en fin de semaine.
La grogne des agriculteurs gagne la Belgique : des organisations flamandes ont manifesté mercredi à Bruxelles, tandis qu'un syndicat agricole a annoncé vouloir organiser des « barrages filtrants » la semaine prochaine en Wallonie.
Le groupe socialiste au Sénat a demandé mercredi la création d'une commission d'enquête parlementaire « sur la question des revenus agricoles et des relations commerciales agroalimentaires », espérant « mettre fin à un système qui tue à petit feu notre agriculture ».
Les conditions météo montrent des signes d’amélioration notables en Europe de l’Ouest.
Le contexte climatique et géopolitique dans plusieurs zones du monde provoque des tensions sur le transport maritime de produits agricoles.
En pleine fronde des agriculteurs, les députés communistes ont présenté mercredi une proposition de loi pour mieux protéger les travailleurs saisonniers agricoles, face à la multiplication de « pratiques frauduleuses », voire de « méthode mafieuses » d'exploitation de sans papiers.
Le ministère de l'économie prépare pour mars une nouvelle loi de Simplification à destination des entrepreneurs, dont l'urgence a été attisée ces derniers jours par la colère des agriculteurs, eux aussi chefs d'entreprises exaspérés par les normes.
Les prix du colza accusent un léger retrait technique mais reste soutenus par un secteur des huiles sous tension.
Les prix du blé restent stables sur le marché européen malgré un blé US qui poursuit sa reprise à Chicago.
Le gouvernement a « entendu l'appel » des agriculteurs et fera des annonces « dans les jours à venir », a indiqué mercredi la porte-parole du gouvernement, Prisca Thevenot, assurant qu'il n'était « pas question de venir empêcher » les blocages routiers. (Article mis à jour à 18h30)
Du Rassemblement national aux Républicains, jusqu'à La France insoumise, les oppositions réclamaient mercredi d'une même voix l'annulation d'une hausse de taxe sur le gazole non routier (GNR), afin d'apaiser la colère des agriculteurs dont la fronde prend de l'ampleur.
La mobilisation des agriculteurs met les écologistes sur une ligne de crête, entre soutien à une profession en grande difficulté sociale et défense de l'environnement. (Mise à jour à 22h30)
Les conditions météorologiques ont fortement perturbé les implantations de céréales d’hiver avec un gradient est-ouest. Tandis qu’un certain nombre de parcelles n’ont pas pu être implantées, d’autres se destinent à être retournées, au même titre que certaines parcelles de colza, touchées par l’anoxie racinaire. La question du remplacement de ces surfaces par d’autres espèces est donc d’actualité. Parmi les questions récurrentes ces dernières semaines, revient celle de la possibilité de faire se succéder deux tournesols, et sur les risques associés.
Les uns veulent nourrir une planète surpeuplée, les autres la maintenir habitable : entre agriculteurs et écologistes, les positions semblent irréconciliables dans le contexte de l'explosion de colère du monde paysan.
L'obligation de mettre une partie de ses terres en jachère est régulièrement brandie par des agriculteurs comme l'illustration typique de réglementations imposées par Bruxelles au nom de la transition écologique. Explications sur cette mesure.
Les eurodéputés votent mercredi sur des règles assouplies pour les biotechnologies génétiques, sujet qui fracture profondément les Vingt-Sept : promesse de semences plus résistantes pour les uns, « nouveaux OGM » pour les autres.
Pages