Beauvais, 28 jan 2024 (AFP) - Le président de la FNSEA Arnaud Rousseau a appelé dimanche les agriculteurs au « calme et à la détermination » avant une « semaine de tous les dangers », prévenant que leur mobilisation restait « totale » malgré les annonces du Premier ministre Gabriel Attal.
Gérald Darmanin a demandé dimanche aux responsables des forces de l'ordre de mettre en place « un dispositif défensif important afin d'empêcher tout blocage » par les agriculteurs du marché de Rungis, des aéroports franciliens et « d'interdire toute entrée dans Paris », a annoncé le ministère de l'Intérieur.
Le président des Républicains (LR) Eric Ciotti plaide pour un revenu minimum de 1.500 euros net mensuels pour les agriculteurs et estime dimanche, dans un entretien au JDD, que les réponses du gouvernement à leur colère sont « ridiculement faibles ».
Des agriculteurs du Gard qui bloquent depuis jeudi matin l'autoroute A9 au niveau de Nîmes exigent « la venue du ministre de l'Agriculture avec des annonces concrètes », faute de quoi ils ne lèveront pas leur barrage, a déclaré dimanche leur représentant.
Le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau a dit dimanche douter qu'un blocage d'accès routiers à Paris serve les « intérêts des agriculteurs », alors que plusieurs de leurs organisations ont promis un « siège » de la capitale lundi.
Le Premier ministre Gabriel Attal a dit dimanche envisager des mesures « supplémentaires » pour protéger l'agriculture française, sur fond de menace de « siège » de Paris par certains paysans qui estiment insuffisantes les premières annonces en faveur du secteur.
Alors que la situation se débloque samedi sur de nombreux axes routiers, les agriculteurs de la FNSEA et des Jeunes agriculteurs (JA) du grand bassin parisien ont choisi de remettre la pression maximale sur le gouvernement en promettant un « siège de la capitale » à partir de lundi.
Désormais en pointe de la contestation agricole, la Coordination rurale du Lot-et-Garonne, dont les troupes prendront la route lundi pour aller bloquer le marché de Rungis près de Paris, est aussi influente que redoutée dans ce « verger de la France ».
Des agriculteurs du Lot-et-Garonne, l'un des points chauds de la mobilisation en France, vont « monter à Paris » à partir de lundi pour aller bloquer le marché d'intérêt national de Rungis (Val-de-Marne), a annoncé samedi la Coordination rurale du département.
La mobilisation des agriculteurs se poursuit samedi malgré des barrages levés par endroits : les syndicats agricoles jugent insuffisant le chapelet d'aides et de mesures de simplification annoncées par Gabriel Attal pour mettre fin à leur colère.
La concurrence sud-américaine et une demande internationale en retrait ont à nouveau plombé les cotations US.
Le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau a promis samedi d'autres mesures, notamment dans la viticulture, au lendemain de celles annoncées par le Premier ministre Gabriel Attal pour tenter de calmer la colère du monde agricole.
Paris, 27 jan 2024 (AFP) - Le syndicat Jeunes Agriculteurs va lever ses barrages d'ici samedi midi mais prévoit de les reprendre en début de semaine prochaine, a annoncé son secrétaire général, Pierrick Horel, sur RMC.
Venu sur une exploitation non loin du blocage de l'A64 à hauteur de Carbonne, le premier imité partout en France, Gabriel Attal n'a pas convaincu. Ses premières annonces et sa promesse d'un « sursaut agricole » sont loin d'être suffisante pour répondre à la colère profonde des agriculteurs. Le duo FNSEA-JA invite le Premier ministre à se mettre autour de la table ce samedi matin.
« Il faut continuer » : malgré « des points positifs » dans les annonces gouvernementales, les agriculteurs mobilisés à Agen (Lot-et-Garonne) ont annoncé vendredi vouloir poursuivre leur mouvement, alors que des manifestants en tracteurs ont « levé le camp » dans plusieurs villes comme Bordeaux ou Montpellier.(Article mis à jour à 21h35)
Un incendie, provoqué par des agriculteurs en colère, était en cours vendredi soir au bureau des douanes de Nîmes, a-t-on appris de source policière, le préfet du Gard faisant état de « graves dégradations ».
L'éleveur occitan Jérôme Bayle, initiateur du premier barrage devenu une figure de la contestation, a annoncé au côté du Premier ministre Gabriel Attal que le barrage de Carbonne (Haute-Garonne) serait levé d'ici samedi midi.
La FNSEA et les Jeunes agriculteurs (JA), après avoir interrogé leurs adhérents, ont pris « la décision de poursuivre cette mobilisation », a déclaré vendredi le président de la FNSEA Arnaud Rousseau sur TF1.
Les mesures d'aides et de simplification pour les agriculteurs annoncées par le Premier ministre Gabriel Attal sont « très largement insuffisantes », a affirmé vendredi sur RTL la porte-parole de la Confédération paysanne, Laurence Marandola, qui a appelé à « rester mobilisé ».
L’agriculture « au-dessus de tout le reste », « jour de sursaut », « nouveau chapitre »... Le Premier ministre n’a pas lésiné sur les formules grandiloquentes à Montastruc-de-Sales, en Haute-Garonne. A quelques kilomètres du rond-point de l’A64, à Carbone, où les premières manifestations ont commencé il y a une semaine, Gabriel Attal est venu donner « des preuves d’amour » aux agriculteurs en annonçant une série de mesures répondant en partie aux revendications syndicales. Simplification administrative, abandon de la trajectoire de taxation du GNR, les mesures annoncées ont été nombreuses, mais pas forcément suffisantes pour apaiser la colère des agriculteurs.
Pages