« On est entre le marteau et l'enclume » : les agents de l'Office français de la biodiversité (OFB), cible de la colère des agriculteurs de la FNSEA, refusent vendredi d'être pris pour des boucs émissaires, assurant que la pédagogie est déjà « la base » de leur métier.
A bord de dizaines de tracteurs, des agriculteurs de la section d'Ile-de-France du syndicat majoritaire agricole FNSEA ont commencé à bloquer la circulation vendredi après-midi sur des autoroutes autour de Paris, ont déclaré à l'AFP des agriculteurs au sein des cortèges.
Du « jamais vu » ! Deux autoroutes du sud de la France, dont un axe important vers l'Espagne, étaient fermées vendredi sur près de 400 kilomètres par la fronde du monde agricole. Dans un silence inhabituel, seuls des convois de tracteurs roulent sur les voies.
Les agriculteurs seront « galvanisés » s'ils ne sont pas entendus, a mis en garde vendredi le président de la FNSEA qui entend consulter sa base avant de réagir, dans la soirée, aux annonces très attendues du gouvernement.
Les cours du colza entament un petit rebond dans le sillage de l’huile de palme, mais sont de nouveau freinés par le repli du soja.
Le blé perd du terrain dans un marché peu actif, tandis que le maïs recule sous la pression des origines sud-américaines.
Le Premier ministre Gabriel Attal annoncera vendredi une « panoplie de réponses » à la colère des agriculteurs lors de sa visite en Haute-Garonne, a assuré le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau, appelant aussi « à une forme de patriotisme agricole ».
Parmi leurs motifs de colère, une partie des agriculteurs évoquent, en plus des revenus trop bas, une « profusion de normes », des « surtranspositions », qui pèsent sur leur quotidien et entraveraient davantage leur travail que dans les autres pays européens. Qu’en-est-il réellement ? Le gouvernement a-t-il véritablement les clés en main pour réduire, par exemple via une nouvelle loi de simplification administrative, ces contraintes qui s’exercent sur l’activité agricole ?
Déjà plusieurs centaines de kilomètres de routes bloquées à travers la France et une colère qui ne faiblit pas : avant les annonces du Premier ministre Gabriel Attal attendues en fin d'après-midi, les agriculteurs annoncent le blocage d'accès majeurs à Paris à partir de 14h00.
Parmi les principaux motifs d’exaspération des agriculteurs qui manifestent depuis une semaine figure la faiblesse du revenu. Cependant, de nombreuses disparités existent entre filières et entre les agriculteurs, et d’autres facteurs entrent en ligne de compte, comme le niveau de vie des ménages agricoles, le temps de travail, l’inflation, ou la part du revenu non agricole.
Le député LR Antoine Vermorel-Marques (Loire) a déposé une proposition de loi pour interdire l'importation de produits agricoles qui ne respectent pas les normes imposées en France aux agriculteurs, indique-t-il dans une interview mise en ligne vendredi sur le site du Figaro.
Le constructeur est partenaire de l’édition 2024 de l’évènement, qui se déroule du 6 au 8 février à Toulouse. Il y dévoilera son cultivateur, inédit en Europe, qui utilise l’IA pour éradiquer les adventices.
L’Association générale des producteurs de maïs condamne l’accord entre l’Union européenne et le Mercosur et propose cinq mesures « pour aligner la politique commerciale de l’UE sur les objectifs qu’elle affiche en matière de souveraineté et de durabilité ».
Les céréales et le soja US ont subi la pression d’un renforcement du dollar à l’international.
« Pas de mesurettes » : les agriculteurs mobilisés dès les premières heures vendredi matin attendent avec impatience des mesures à effet rapide de la part du Premier ministre Gabriel Attal pour répondre à leurs revendications, menaçant de poursuivre les blocages commencés il y a une semaine si elles ne sont pas à la hauteur.
Se différencier pour gagner de nouveaux clients et marchés, dégager davantage de valeur ajoutée… Selon Morgane Talidec, conseillère « circuits courts » à la chambre d’agriculture du Morbihan, les bénéfices de l’innovation sont multiples.
« Le statu quo » en matière de normes environnementales est « impossible », considère auprès de l'AFP l'eurodéputé Renaissance Pascal Canfin, président de la commission Environnement au Parlement européen, très critiqué sur ce sujet par la droite et l'extrême droite.
Il a passé la nuit à bloquer l'autoroute de Strasbourg, avant de rentrer nourrir ses brebis : jeune agriculteur, Félix Muller participe à sa première grosse mobilisation pour dénoncer la concurrence « déloyale » des produits importés, soumis à des normes « moins contraignantes ».
Une semaine après le début des blocages autoroutiers en Occitanie, qui se sont étendus depuis à toute la France, le Gouvernement est pressé par les agriculteurs d’annoncer des mesures concrètes. Alors que la FDSEA et JA d’Ile-de-France menacent de bloquer Paris vendredi midi, Gabriel Attal a prévu de faire ses premières annonces ce vendredi en terres occitanes.
Les agriculteurs en colère « ont raison de monter jusqu'à Paris » tant qu'ils n'ont pas de réponses du gouvernement, a estimé jeudi le secrétaire national du Parti communiste Fabien Roussel, à l'issue d'un entretien avec Gabriel Attal.
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