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Suite à la conférence de presse du Premier ministre, qui a annoncé de nouvelles mesures pour l’agriculture, les deux syndicats demandent à leurs réseaux de suspendre les blocages.

Des agriculteurs grecs en colère se sont rassemblés jeudi avec leurs tracteurs dans le centre de Thessalonique (nord) emboîtant le pas à leurs collègues européens pour réclamer l'augmentation des aides dans leur secteur.

« On ne peut pas attendre 2027, c'est demain qu'il faut que ça change ! » : des milliers de manifestants - et plus d'un millier de tracteurs - ont envahi les rues de Bruxelles jeudi aux abords d'un sommet des dirigeants des Vingt-Sept, sur fond de colère du monde agricole.

Reconnaissance du métier, nouvelles mesures de simplification, suppression de surtransposition avec l’arrêt temporaire d’Ecophyto, durcissement des contrôles d’Egalim, augmentation des budgets pour l’installation et la transmission : le Premier ministre a annoncé de nouvelles mesures ce 1er février pour tenter de mettre fin à la colère des agriculteurs, mobilisés depuis près de deux semaines.

Normes, concurrence déloyale, prix, revenus : les principales revendications des lecteurs de Terre-net sont-elles les mêmes que celles des agriculteurs sur les blocages ? Si la réponse est globalement oui, l’ordre de priorité n’est pas tout à fait le même, semble-t-il, les prix et les revenus prenant le dessus. L’Europe, elle, est largement incriminée. Les nouvelles annonces de Gabriel Attal pourront-elles vous satisfaire ? À suivre...

Les prix du colza repartent rapidement à la baisse, pénalisés par le complexe soja et les craintes concernant l’économie chinoise.

Les prix du blé et du maïs creusent rapidement leurs pertes face à une demande très discrète.

« On est en train de crever », résume une agricultrice bio, symbole d'une filière en crise depuis plusieurs années, qui représente 14 % des fermes françaises et pâtit des marges de la grande distribution ou de la concurrence « déloyale » des importations sans critères de qualité.

Des centaines d'agriculteurs portugais ont rejoint le mouvement de colère de leurs collègues européens afin de réclamer une « valorisation » de leur activité, en bloquant jeudi matin plusieurs axes routiers dont deux passages à la frontière avec l'Espagne.

À la ferme expérimentale d’Étoile-sur-Rhône, plusieurs parcelles d’agroforesterie font l’objet d’un suivi minutieux. Ravageurs, adventices, aléas climatiques : les premiers résultats sont d’ores et déjà riches d’enseignements.

Les gardes à vue de 79 agriculteurs interpellés mercredi après une intrusion dans des entrepôts du marché de gros à Rungis, au sud de Paris, ont été levées jeudi matin, a indiqué le parquet de Créteil, sollicité par l'AFP.

De plus en plus pressés par des actions syndicales inédites par leur ampleur et leur durée, Gabriel Attal et Marc Fesneau ont distillé au fil des jours quelques mesures pour calmer la colère des agriculteurs, À Bruxelles aussi, on tente de satisfaire aux revendications. Après une nouvelle prise de parole de Gabriel Attal, le 1er février, les syndicats majoritaires appelaient à lever les blocages. Pour y voir plus clair, retrouvez la synthèse des décisions obtenues par les agriculteurs. (article mis à jour le 1er février à 16h10).

Les blocages d'agriculteurs ne faiblissent pas jeudi en France, en particulier autour de la capitale où les forces de l'ordre maintiennent la protection du marché de Rungis pendant qu'Emmanuel Macron se rend à Bruxelles où la crise agricole européenne s'invite en marge d'un sommet des Vingt-sept.

Véronique Le Floch, présidente de la Coordination rurale, a suggéré jeudi sur RMC aux agriculteurs « qui souhaitent monter sur Paris » de « venir à l'Assemblée nationale » afin que les députés « puissent venir à leur rencontre », alors que le mouvement de colère dans le secteur agricole ne retombe pas.

Les cours des céréales sont toujours à la recherche d'un plancher, après être descendus à un nouveau plus bas en début de semaine, mais le marché reste lesté par la perspective d'une récolte abondante et une demande qui préoccupe.

Réglementations, surtranspositions, mais aussi difficultés à transmettre, les agriculteurs attendent toujours des réponses concrètes de la part du Gouvernement, malgré de premières annonces ces derniers jours. Au milieu des tracteurs positionnés sur l’autoroute A13, à une trentaine de kilomètres de Paris, ou sur l’A16 à hauteur de Beauvais, ils rappellent leurs revendications, après un discours de politique générale du Premier ministre qui ne convainc pas.

Les conditions hydriques des sols se normalisent en France, tandis que la Russie profite de conditions idéales. Le coup de chaud en Amérique du Sud suscite en revanche quelques inquiétudes.

« Moins de charges, moins de normes » : le groupe LR à l'Assemblée nationale a présenté mercredi un livre blanc sur l'agriculture comprenant 60 propositions qui visent à faire du secteur un « enjeu stratégique » afin de répondre à la colère actuelle.

Utilité, forme, durée : que pensent les lecteurs de Terre-net de la mobilisation agricole actuelle ? Faut-il la poursuivre ? Si oui, comment ? De cette manière ou via d’autres actions, vers d’autres cibles ? Fera-t-elle bouger les lignes ou bien ne servira-t-elle à rien ? Votre point de vue sur ces différentes questions.

Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA, s'emploie mercredi à modérer l'« énorme attente » des agriculteurs, dont certains tentent de bloquer le marché de Rungis, au moment où l'exécutif français et la Commission européenne multiplient les annonces pour répondre à une colère qui s'étend sur le continent.